17.10.10

Cirques de Salazie et de Mafate

10-13 octobre 2010



Je pars à la découverte des cirques de Salazie et de Mafate. La Réunion compte trois cirques : le cirque de Cilaos, de Salazie et de Mafate. Un cirque est une dépression d'origine volcanique entourée de montagnes. Enceintes naturelles à parois abruptes, les cirques de la Réunion offrent des vues spectaculaires. Ils sont situés dans ce que les Réunionnais appellent les Hauts, c'est-à-dire tout ce qui n'est pas près du littoral.

Le cirque de Salazie - bon campement - en malgache est le plus petit mais le plus peuplé des trois cirques de la Réunion. Il compte 8 000 habitants. Ouvert sur la côte au vent, il est très arrosé et possède une végétation luxuriante, principalement  composé de chouchous, légumes typiques du coin, de fougères et de bambous. Les cascades et les rivières y sont nombreuses, occasions de raffraîchissantes baignades!

Les premiers habitants du cirque de Salazie furent les esclaves, qui fuyant les plantations des Bas, se réfugièrent dans les Hauts. La plupart d'entre eux venaient de Madagascar et nombre de sites portent encore des noms malgaches et des légendes y sont attachées.

Le cirque de Mafate est le plus sauvage, le plus proche des origines et le plus inaccessible. On ne s'y rend qu'à pied ou en hélicoptère. 800 habitants se répartissent en plusieurs villages appelés îlets (prononcer îlettes). Nous accédons à Mafate du côté du col des boeufs par le sentier Scout - après une bonne demi-journée de marche. Bivouac à Aurère avant de repartir par le sentier Augustave qui longe la canalisation d'eau qui approvisionne les îlets et offre de superbes vues en plongées sur tout le cirque de Mafate.

Sa situation géographique et son relief tourmenté en firent un précieux refuge pour les Marrons, les esclaves en fuite. Le nombre de ces fuyards devenant de plus en plus important, des détachements d'esclaves partirent à la chasse aux Marrons. En 1735, il fut décrété que tout Noir qui prendrait un Marron serait libéré. François Mussard, chef le plus célèbre de ces détachements, attaqua en 1755 un camp à la Rivière-des-Galets avec une dizaine d'hommes et tua le fugitif Mafate. Il donna son nom, qui signifie - qui sent mauvais - ou - qui tue - en malgache à l'ensemble du cirque.



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